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La dame du Lazaret et ses jarretelles...
7 décembre 2006

"adipeuse la demoiselle aujourd'hui"

6167573                    Anaïs Nin: journal des années 1932-1934..."inceste"

Ce livre a une odeur merveilleuse...je me sens sale et idiote lorsque je m'y plonge, toujours l'impression que ma peau épaisse va tacher les feuilles blanches, qu'elle n'est pas digne des baisers languides et des effusions de tendresse... ces pages sont des os élégants et fins que l'on distingue sous une chair délicate...et elle l'aime ce mot chair...l'image des faits..et pas des faits eux même...condamnation des délires excités de June et amour de la calme profondeur....écriture...extrait:

"je me sens si fatiguée, si vide;je me sens aussi vide que June.Je lis les pages magnifiques de Henry et je sais qu'elles sont faites de la chair tendre de June, et de la mienne. Il dit à June que les sacrifices qu'elle a faits l'ont grandie, et qu'il n'a donc aucune dette envers elle. Non il n'y a aucune dette; seulement de l'amour, auquel Henry ne connaît rien. Moi aussi, ce que j'ai donné à Henry m'a grandie-il n'y a pas de dette- seulement un manque d'amour, une absence d'amour. Je me reprends.Il n'y a pas de mariage, pas de vraie fusion. c'est du cannibalisme."

Les pertes voluptueuses dans les lits brûlants...la fusion de deux personnes n'est pas une vraie fusion...ce n'est pas deux corps qui se prennent... c'est un qui prend et l'autre qui se fait prendre...un abandon...s'accrocher à deux épaules plus fortes et les laisser faire les choses..."les femmes veulent qu'on les traite comme des putains"...je lis si mal... ces phrases sont douloureuses...lisez le...moi je ne sais pas expliquer...J'y suis bien même si il n'y a pas de vaisselle brisée dans des flaques de sale...des idées...il faudrait que je travaille un peu dessus...Ernnestine...et la rue des théières...les contours sont plus épais...profonds...ancrés...(encrés)...

                          ...

le mot glauque est le bruit sourd, d'un sac de livres, qui tombe sur le sol dur, et résonne dans le milieu du ventre, ou plutôt juste sous la poitrine...pas dans le bas, ou la peur nous tord...plus haut et dans un bruit qui claque avec lourdeur...aujourd'hui... j'écoute trop ou pas assez...

Ils se demandent qui elle est... vous avez raison...je suis qui?... Je vais l'écrire...histoire de me figée un peu... je n'aime pas ce qui bouge...ou seulement ce qui va et vient... Idée de couture, je vais avoir besoin de dentelle noire....

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